La réhabilitation du hangar Crespin n’a pas vocation à aboutir à la création d’un nouveau lieu institutionnel, ni même à celle d’un nouveau théâtre. On pourrait trouver d’autres dénominations plus adaptées pour dire ce lieu : une fabrique artistique, un lieu de compagnie, une maison où des gens vivent, cherchent et travaillent, tout à la fois.
C’est un lieu sur les quais, docks, près des bateaux qui chargent, des grues portuaires, des ferrys qui passent, de jour comme de nuit. Il s’agira de créer dans ce lieu de flux d’humains et de marchandises un endroit où l’on passe, où l’on s’arrête, où l’on travaille, et inviter ceux qui font le théâtre, le cinéma, la danse, la littérature, la musique, les arts plastiques ou l’architecture d'aujourd’hui à s’y installer quelques mois.
C’est un lieu de compagnie qu’il faut construire, un lieu habité par la présence constante de personnes qui travaillent ensemble, qui parlent, qui lisent, qui cherchent, qui expérimentent, qui créent, un lieu qui doit appartenir à ces gens, être l’autour et la naissance de leur travail. Mais ce lieu devra donner la même sensation à celle ou celui qui n’y passera que quelques jours ou même quelques heures.